samedi, janvier 07, 2012

NOTE SUR LA GUERRE EN IRAK

La guerre de 2003 en Irak a été l’un des grands désastres de l’histoire mondiale. Sous la houlette d’un président obtus, doublé d’un vice-président manipulateur qui visait surtout à faire main basse sur les réserves de pétrole du pays, le gouvernement des États-Unis a décidé d’envahir l’Irak en alléguant faussement l’existence sur ce territoire d’armes de destruction massive.

Huit ans plus tard, le bilan de cet envahissement est vertigineux. En plus de la mort du président irakien Sadam Hussein , de la destruction de son armée et de nombre de monuments et d’institutions qui remontent très loin dans le temps, on compte du côté irakien près de 115000 morts, 250000 blessés et 2 millions d’habitants en fuite ; du côté américain, 4500 morts et près de 33000 blessés pour un coût total estimé à 807 milliards de dollars.

Compte tenu du peu de popularité dont jouissait le président irakien auprès de son peuple en raison de sa poigne dictatoriale et de sa cruauté, il aurait suffi de quelques années de patience pour qu’il tombe comme un fruit mûr, à l’instar de Moubarak et de Khadafi, entre autres. Le pays aurait été épargné de la dévastation engendrée par la cupidité et l’arrogance bien connues de l’impérialisme.

18/12/11

M.L.L

LES GRANDS DISEURS ET LES PETITS FAISEURS



Sans vouloir jouer au censeur, il est parfois difficile de passer à côté de certains travers sans les relever. C’est ce qu’a fait, à sa manière, un fabuliste du XVIIème siècle de glorieuse mémoire. Il paraît que son discours a des enseignements pédagogiques qui se prolongent encore de nos jours.


Des fois, il me prend la fantaisie de lui susciter mentalement un émule au pays de Toussaint-Louverture. Quel trésor merveilleux n’aurait-il pas à portée de la vue là où les travers sont à foison! J’imagine déjà son inventaire de la faune de ces discoureurs impénitents incapables de traduire leurs propos dans l’action et je me gargarise, pour commencer, de ses trouvailles avant d’en être pénétré, ultérieurement, de tristesse.



Au niveau national, je me délecte déjà de la fable le cheval et l’âne qui mettrait en scène le bourgeois magnanime dans ses propos et outrageant dans son comportement à l’endroit de son chauffeur; également, j’anticipe la terre et la lune qui traduirait le travestissement des rôles à partir d’une fausse représentation de la réalité sociale. Je pense aussi à la fable Le bœuf et la mouche qui condenserait l’arrogance du ministre vis-à-vis du petit contribuable qui aurait pris au mot ses propos. Je devine la multitude des fables qu’il pourrait tirer, comme d’un gisement, de nos mœurs sociales et politiques.



Pourtant, ce n’est pas tant la situation au niveau national qui préoccupe aujourd’hui, mais son prolongement au niveau international avec, en toute première place, les responsables de Association Z. Cette association a pris naissance dans le sillage du séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010. Sous le titre Les grands diseurs et les petits faiseurs, quelle fable magistrale ne pourrait-il pas en tirer! Quand on considère toute la logistique mise en place par ses promoteurs, les rencontres internationales qui ont été, par la suite, tenues, le nombre de discours prononcés, le document volumineux qui en a résulté en termes d’actions multiformes à entreprendre pour faire face à la reconstruction et la mise sur rail du pays en vue de son développement, il faut croire que la montagne a accouché d’une souris. Car près de deux ans après le séisme, Association Z n’a pas trouvé mieux, entre autres expédients, que des grenailles à distribuer par-ci, par-là dans le pays. Pire encore, le ravitaillement de ces grenailles n’est même pas assuré! D’aucuns diront qu’il est peut-être un peu tôt pour porter un jugement définitif sur les résultats des opérations, mais, à l’heure actuelle, rien ne permet d’envisager quelque chose de plus positif à moyen terme.



Pour une fois qu’on était persuadé que nos compatriotes allaient faire mentir le dicton qui les ravale aux rôles de hâbleurs, on a plutôt la démonstration du contraire. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une quelconque association, mais d’un rassemblement de gens munis de diplômes universitaires et de qui on était en droit d’attendre autre chose que du vent.


28 nov 2011